Rétrospective Norbert Pagé : belle et émouvante

Deux ans après sa disparition, le regretté Norbert Pagé revit à travers ses œuvres, dans une très belle rétrospective organisée par sa veuve et ses trois enfants à son domicile de la Gitonnière, à Azay-sur-Cher. Ses nombreux admirateurs éprouvent tous l’émotion bienfaisante qui saisit le visiteur dans l’atelier du peintre.

Les tableaux exposés dégagent toute la sensibilité aiguë et toute la mystique qui guidaient ses inspirations. On y voit sa volonté d’aller toujours plus loin vers l’expression d’une pureté spirituelle, malgré la rude résistance du matériel qui engendre la souffrance. Ses encres des dernières années en sont peut-être la forme la plus aboutie, la plus épurée. Il résulte de cet ensemble la sensation d’un exceptionnel moment de paix.

A suivre son parcours en résumé dans son lieu de vie, on se rappelle comme il savait conter son itinéraire, sa façon de peindre, sa manière de se laisser mener par une flamme intérieure qui le conduisait peu à peu vers l’œuvre à offrir au regard des autres, à leur propre sensibilité. « Je ne mets pas de titre, ça n’a pas de sens, disait-il. Chacun a le droit d’inventer sa propre histoire si le tableau lui dit quelque chose. »

Créée en 2009, une des superbes encres qui avaient bouleversé Martine Le Coz.

Jusqu’au dimanche 7 décembre, tous les jours, de 14 h 30 à 18 h 30, à « L’Atelier de la Gitonnière » 12, rue d’Esvres à Azay-sur-Cher. Entrée libre.

La Nouvelle République 02/11/2014